Quelles aides financières en 2024 pour des travaux d’amélioration énergétique ?

Aucun propriétaire ne peut ignorer les nouvelles règles concernant l’audit énergétique ou l’affichage du DPE. Pour vendre un bien ou le louer, il est donc nécessaire de se mettre en règles et de faire les travaux nécessaires pour l’amélioration de la performance thermique de son logement. Tout le monde a aussi envie d’économiser sur la facture de chauffage et d’avoir un bon confort thermique sans pour autant monter le niveau du chauffage ou de la chaudière. Tout cela amène à prévoir des travaux et un budget en conséquence. Les aides financières pour la rénovation énergétique sont toujours disponibles en 2024. Recensons l’ensemble de ces offres.

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Quand et pourquoi réaliser des travaux d’amélioration énergétique ?

Un parc immobilier plutôt mal isolé en France

L’Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe) a annoncé que près d’un logement sur cinq est très mal isolé et nécessiterait donc des travaux de rénovation énergétique. 

Les logements les plus mal notés au DPE sont des passoires thermiques pour lesquelles l’État et les collectivités se sont engagés à mettre en œuvre des solutions financières afin d’aider tous les occupants, quel que soit leur revenu, à faire face aux dépenses liées aux travaux d’isolation thermique. 

En isolant un logement, on gagne en qualité de vie : meilleur confort thermique, logement plus sain, qui se dégradera aussi moins vite, etc. C’est aussi un bon moyen de faire des économies sur la facture de chauffage (hiver) et de climatisation (été). 

Bien souvent, même s’il y a un investissement de départ, il est possible de rentrer dans ses frais assez rapidement, d’autant que les aides financières de l’État en 2024 font encore bien baisser la facture. 

En 2023, les chiffres de l’INSEE ont fait ressortir que, sur un parc de 31 millions de résidences principales, environ 4,8 millions d’entre elles étaient des passoires thermiques (habitations mal ou pas isolées et très énergivores) !

Les chiffres de l’Ademe viennent corroborer ces résultats car ils soulignent que les DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ont fait ressortir un parc immobilier de 9,4 % de logements avec une étiquette F et 6,3 % de logements avec une étiquette G. 

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Travaux d’amélioration énergétique : pour faire des économies et gagner plus de confort

Si vous avez un projet de rénovation globale de votre maison, pensez bien à vérifier l’isolation thermique. En effet, faire des travaux pour isoler les murs par l’intérieur ou par l’extérieur permet d’éviter la sensation de murs froids et humides et apporte un bien meilleur confort thermique. 

Vous noterez, par ailleurs, que les dépenses en chauffage et en climatisation sont bien moins élevées lorsque l’on vit dans un logement bien isolé où il n’y a plus de déperditions thermiques. 

Rien qu’avec une toiture mal isolée, les déperditions de chaleur sont de l’ordre de 30 % selon les chiffres rapportés par l’Ademe. Si la priorité des travaux est d’isoler la toiture, il est également important de s’intéresser à tous les autres postes de la maison (murs, planchers bas, fenêtres et portes). 

Il est possible de réaliser de bonnes économies lorsque le logement est bien isolé. Par exemple, comme le mentionne l’ONRE (Observatoire national de la rénovation énergétique), une maison classée A sur le DPE consomme en moyenne moins de 70 kWh/m² tandis qu’une habitation classée G a une consommation moyenne de plus de 420 kWh/m². 

Les habitations mal isolées sont aussi plus polluantes pour l’environnement puisqu’il faut chauffer davantage et que les émissions à effet de serre de ces logements sont plus importantes. 

Faire baisser la facture des travaux de rénovation énergétique : quelles aides en 2024 ? 

Savoir budgéter les travaux pour vérifier le montant des aides 

Comme pour tous les travaux de rénovation dans le logement, avoir une idée précise des différents points à isoler dans la maison et du coût de ces travaux d’amélioration énergétique, permettra de savoir à quelles aides il est possible de prétendre. 

Pour cela, après avoir évalué les travaux à faire grâce à un diagnostic thermique, il est conseillé de vérifier le montant des travaux de rénovation thermique en faisant établir plusieurs devis auprès de professionnels. 

Quelles sont les aides disponibles en 2024 pour les travaux d’amélioration énergétique ?

En 2024, certaines aides financières sont maintenues, d’autres sont modifiées par rapport à l’année précédente. Récapitulatif. 

Ma PrimeRénov en 2024

Cette aide est toujours disponible en 2024. Elle concerne les propriétaires bailleurs et les propriétaires occupants qui ont des travaux de rénovation à faire. Depuis 2020, cette aide a remplacé l’ancien CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique) et est née de la fusion de ce CITE avec l’aide de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat) « Habiter Mieux Agilité ». 

Elle se présente sous plusieurs formes : 

Ma PrimeRénov’ « classique » 

Cette aide couvre plusieurs travaux : isolation thermique du logement, remplacement des équipements de chauffage et autres équipements pour la production d’ECS (Eau chaude sanitaire) comme le chauffe-eau classique ou solaire, l’audit énergétique…

Le calcul du montant de la prime se fait en fonction des travaux réalisés et du montant des ressources du foyer. Par exemple : il peut être alloué entre 40 euros/m² pour un foyer dont les revenus sont dans la tranche supérieure pour des travaux d’isolation des murs par l’extérieur et 75 euros/m² pour les mêmes travaux pour des foyers dont les revenus sont très modestes. 

Pour la période du 15 mai au 31 décembre 2024, certaines modalités ont changé, comme par exemple : 

• plus d’obligation de DPE lorsqu’il s’agit d’une rénovation par geste, mais maintien de ce diagnostic pour une rénovation globale ;
• plus d’obligation de faire réaliser des travaux de chauffage pour obtenir l’aide pour un geste d’isolation ;
• l’installation d’une VMC double flux (ventilation) peut être éligible à ce dispositif à condition de le coupler à un geste d’isolation ;
• etc.

Pour estimer le montant et vos droits à obtenir MaPrimeRénov’ pour vos travaux, France Rénov’ a mis en place un simulateur : « Simul’aides » sur son site internet. Ce même dispositif permet aussi d’évaluer vos droits au dispositif des CEE. 

MaPrimeRénov’ Parcours accompagné 

Lorsque les revenus du foyer ne permettent pas d’avoir accès à MaPrimeRénov classique, il est possible de demander le dispositif MaPrimeRénov Parcours accompagné pour un projet de rénovation d’ampleur. Il s’agit d’une aide qui pourra couvrir jusqu’à 90 % des dépenses (calcul établi en fonction des revenus).  Cette aide est accessible à tous les propriétaires bailleurs ou occupants si les travaux envisagés permettent de gagner au moins deux classes d’énergie au diagnostic thermique (DPE) et si ces travaux concernent deux gestes d’isolation.

Ce dispositif implique l’obligation de passer par «Mon Accompagnateur Rénov’».

MaPrimeRénov’ Copropriété

Réservée aux copropriétaires, ce dispositif est destiné à faire des travaux de rénovation énergétique dans les parties communes et les parties privatives s’il s’agit de travaux effectués dans l’intérêt collectif. 

Ce dispositif peut concerner 30 % des dépenses (avec un plafonnement à 25 000 euros par habitation) mais il faut justifier d’un gain énergétique d’au moins 35 %. Il peut également représenter 45 % des dépenses, si le gain énergétique obtenu est égal ou supérieur à 50 %.

Les autres subventions toujours d’actualité en 2024 

CEE et primes « Coup de pouce »

Les dispositifs CEE (Certificats d’économies d’énergie) sont maintenus et permettent d’obtenir des aides auprès des fournisseurs d’énergie. Cela représente pour le secteur résidentiel, environ 58 types de travaux qui sont éligibles à cette aide financière. Il existe, par ailleurs, trois types de travaux liés au dispositif Coup de pouce (prime Coup de pouce chauffage, Prime coup de pouce thermostat et prime Coup de pouce rénovation performante). 

Le dispositif Loc’Avantages

Destiné aux propriétaires bailleurs, ce dispositif mis en place par l’Anah, permet d’obtenir une réduction d’impôts (entre 15 % et 65%) calculée en tenant compte du montant du loyer et des travaux réalisés.  Plus le loyer est bas, plus l’aide sera importante.

Chèque énergie

Si ce chèque est attribué pour financer une partie des dépenses d’énergie, on sait moins qu’il est possible de l’utiliser pour financer une partie des travaux de rénovation énergétique. En  2024, le montant de cette aide est compris entre 48 et 277 euros.

Aides des collectivités locales

Chaque localité peut proposer des aides pour vos travaux. N’oubliez donc pas de vous renseigner auprès de votre mairie ou du Conseil Régional. 

Aides des caisses de retraites

Les salariés du secteur privé ou les anciens fonctionnaires peuvent bénéficier d’une aide financière pour des travaux d’amélioration énergétique (travaux d’isolation, changement de système de chauffage/chaudière...) dans leur résidence principale. Le montant de l’aide peut aller jusqu’à 3 500 euros et est calculé en fonction de ressources du foyer fiscal et du coût des travaux.

Les prêts

Il existe de nombreux prêts destinés à faciliter l’accès à des travaux d’amélioration énergétique, notamment : 

• L’Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) : ce prêt sans intérêts est attribué par les banques participant au programme pour financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique dans une résidence principale de plus de deux ans.  Cette aide financière est attribuée à tout le monde sans conditions de ressources. 
• Prêt travaux d’Action Logement
• Prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) de la CAF et de la MSA
• Prêt avance rénovation (PAR) : créée en 2022, cette aide est destinée aux ménages modestes sous forme de prêt hypothécaire dont les modalités sont stipulées par le décret n°2021-1700 du 17 décembre 2021. 
• Prêt sur le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)
• Prêt d’accession sociale

Les avantages fiscaux

• TVA à taux réduit : la TVA à taux réduit est à 5,5 % au lieu de 20 % lorsqu’il est question de travaux d’isolation thermique effectués par un professionnel RGE. Ce taux est applicable sur l’ensemble : fourniture et main d’œuvre. Il existe aussi une TVA intermédiaire de 10 % qui, elle, est applicable aux travaux de rénovation, autres que ceux de rénovation énergétique. Les travaux ont lieu dans la résidence principale ou secondaire mais l’une comme l’autre doivent avoir moins de 2 ans d’ancienneté. 
• Exonération de taxe foncière : il s’agit d’une exonération partielle ou totale de la taxe foncière pour les propriétaires qui ont fait effectué des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. 
• Dispositif Denormandie : il s’agit d’une aide destinée aux futurs propriétaires bailleurs qui a été mise en place en janvier 2019. Il s’agit d’un dispositif de défiscalisation qui tient compte de la durée de location prévue (sur 6, 9 ou 12 mois). Vérifiez si votre ville fait partie du dispositif « Action cœur de ville » et des 244 villes bénéficiaires de ce dispositif. 
• Déficit Foncier : ce dispositif est prévu pour permettre aux propriétaires bailleurs de réduire leur impôt sur le revenu en imputant les déficits induits par la mise en œuvre de travaux de rénovation par rapport aux revenus globaux générés par ces locations. 

La plupart des aides financières pour les travaux de rénovation énergétique ne sont accordées que si lesdits travaux sont réalisés par des professionnels certifiés RGE (Reconnus Garants de l’Environnement). Il est donc important de bien vérifier les conditions de chacune de ces aides et surtout, d’avoir préparé votre projet d’amélioration énergétique avec des professionnels et en faisant chiffrer les coûts (indispensable pour le calcul des aides).