Évitez les pièges courant lors d’une extension de maison

Gagner un peu de surface en faisant réaliser une extension est un bon choix, à condition de savoir éviter certains pièges lors des travaux.

L’extension de maison a ses propres règles. Elle n’est pas à prendre à la légère et l’on observera les mêmes précautions qu’avec la construction initiale de sa maison. Faut-il ou non un permis de construire ? Quelles sont les démarches à effectuer avant de commencer les travaux ? Comment bien préparer son projet d’extension de maison en choisissant les bons matériaux et en veillant à ne pas fragiliser la structure ? Etc. Beaucoup de questions auxquelles il convient de répondre afin d’éviter les principaux pièges que l’on rencontre lors d’une extension de maison. 

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Un projet d’extension de maison ? Préparez-le bien en amont

Définir ses besoins avec méthode

L’extension de maison doit d’abord naître sur le papier. 

Vous envisagez d’agrandir votre maison mais comment ? Extension latérale (un garage) ou bien extension verticale (ajout d’un étage) ? 

Faire construire une véranda ou un garage ne représente pas le même type de travaux que l’ajout d’un étage sur une maison. Les critères techniques sont assez différents. 

Il faut savoir aussi se servir des plans existants pour vérifier que la surface de l’extension peut s’insérer normalement sur le terrain sans déséquilibrer l’aspect esthétique de la bâtisse principale. Si votre maison jouxte une maison voisine, vous devez aussi tenir compte de la proximité de la maison voisine : votre extension risque de voisiner avec le mur d’à-côté. Est-ce réalisable sans que cela ne cause de nuisances d’un côté comme de l’autre ? 

Volume, surface au sol, orientation de l’extension, tout doit être méticuleusement pensé avant de poser la première pierre. Vous devez également avoir suffisamment d’éléments pour l’aménagement de votre extension pour pouvoir chiffrer l’ensemble et voir si le coût final pourra cadrer avec votre budget. 

Choisir un architecte et vérifier la faisabilité du projet

Dans ce type de projet, il est fortement conseillé de se faire accompagner par un architecte qui saura vous guider dans la faisabilité technique de votre projet et vérifier les normes administratives à connaître et les obligations qui en découlent. 

Par exemple, une surélévation de maison peut ne pas pouvoir se faire si l’ajout d’un étage risque de fragiliser la structure de la bâtisse. C’est l’architecte qui pourra vérifier ce point technique. 

De même que l’ajout d’une véranda peut être repensé avec l’architecte s’il considère qu’elle peut être davantage valorisée sur un autre côté de votre maison ou si l’orientation sera meilleure hiver comme été en la construisant différemment. 

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9 pièges courants – que l’on évitera ! - lors d’une extension de maison 

Vouloir travailler seul : un risque possible !

Même un artisan qui dispose d’un véritable savoir-faire dans son domaine et qui sait travailler dans le BTP n’aura pas un recul suffisant pour concevoir une extension seul. Il faut savoir appréhender les volumes, les surfaces, les contraintes techniques, les raccordements éventuels, la faisabilité toute entière d’un projet par rapport à la structure de la bâtisse existante. Or, tout ce travail doit être confié à un architecte pour que la réalisation soit vraiment faite dans le respect d’une certaine conformité. Ajouter un garage, pour anodin que cela paraisse, devient un travail très technique, dès lors qu’on ajoute une pente d’accès et que l’on doive vérifier la nature des fondations de la bâtisse initiale. 

Commencer les travaux sans autorisation 

Avant de réaliser des travaux d’extension, il faut consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Selon la surface à construire et le type de maison (exemple : maison bois), il sera nécessaire de produire une déclaration préalable de travaux (surface de 5 à 40 m² en zone urbaine), ou un permis de construire (extension de plus de 40 m² en zone urbaine). 

Il faut aussi savoir qu’au delà d’une surface habitable globale de 150 m², il est obligatoire de passer par un architecte. 

D’autres règles sont importantes à connaître, surtout si votre maison se trouve sur le périmètre d’un site classé ou à proximité d’un monument historique. Dans ce cas, vous devrez faire valider votre projet auprès de l’Architecte des Bâtiments de France. 

A la fin du chantier, vous serez également tenu de remplir une déclaration d’achèvement des travaux. C’est le moment de demander un certificat de non-contestation (à faire dans les 3 mois qui suivent la fin du chantier) qui se réclame auprès des services urbanisme de votre localité. 

L’augmentation de surface implique, par ailleurs, de se mettre en règle au niveau des impôts. 

Faire des erreurs d’harmonisation avec la construction existante 

L’aspect de votre extension ne doit pas dénoter avec le style de la maison d’origine. Il faut donc prévoir une certaine harmonisation de l’ensemble. Outre l’aspect extérieur, il vaut mieux aussi tenir compte d’une certaine harmonie générale, lorsque l’on entreprend d’aménager l’intérieur de notre extension. 

Oublier de tenir compte des contraintes (techniques, géographiques…) 

Pour que les engins de chantier puissent accéder à votre maison, il faut préparer l’organisation des travaux en amont. De plus, si vous faites venir un container pour l’aménager en vue de faire une extension sur une maison container existante, il faut prévoir les accès à votre maison et parfois demander des autorisations si l’on est amené à entreposer des matériaux sur le domaine public. 

Les spécificités géographiques (type de sol) et climatiques (contraintes liées aux intempéries) ne doivent pas être oubliées non plus. 

Négliger l’impact des travaux d’extension sur l’environnement 

Préparer son projet d’extension de maison sans tenir compte de l’empreinte sur l’environnement est aujourd’hui inacceptable puisque l’on est de mieux en mieux informés sur les meilleures solutions à adopter pour réduire le gaspillage, dépenser moins et choisir des matériaux plus vertueux. On fait donc le choix éclairé lorsque l’on aménage notre extension avec un chauffage ou une climatisation. On pense isolation thermique et équipements utilisant plutôt des énergies renouvelables. 

Ne pas tenir compte des voisins 

Il est important de ne pas entrer en conflit avec ses voisins. Pour cela, il va de soi que l’on pense à les prévenir des travaux qui pourraient causer quelques nuisances sonores. 

En copro, on fait valider le projet par le Syndic 

Si l’on a pensé aux autorisations administratives, on ne doit pas oublier d’informer le Syndic, si l’on est propriétaire d’une maison dans un petit lotissement. Les règles de la copropriété prévoient d’informer la Syndic de tous les changements qui peuvent transformer une maison. Le Syndic aura le droit, dans un souci d’harmonie avec les autres maisons, de refuser l’ajout d’une extension. Ce cas ne se vérifie que si toutes les maisons sont construites à l’identique mais lorsque la copropriété comporte des maisons de surfaces et de configurations différentes, il est rare que le syndic fasse obstacle à un tel projet. 

Faire des erreurs de calcul sur le budget travaux 

Il est difficile d’estimer le coût global d’un projet d’extension tant il peut exister des extensions de toutes sortes. De la surélévation, à la construction de garage ou à l’ajout d’une véranda ou d’une pièce en plus, en passant par l’aménagement des combles, les travaux peuvent donner lieu à des coûts très variables et sont aussi liés au choix et à la gamme des équipements et matériaux. Un conseil : faites tout chiffrer en amont pour ne pas avoir de mauvaises surprises à l’arrivée. Cela vous permettra également de pouvoir estimer les aides de l’État auxquelles vous pourrez prétendre.  

Oublier d’assurer ses arrières !

Comme tout projet de construction, il ne faut pas oublier de bien s’assurer. Certes, les professionnels disposent d’une décennale, mais il est recommandé de prendre une assurance dommages ouvrages pour pouvoir faire face si un vice de forme apparaissait bien après la fin des travaux. Si vous devez démolir une partie des travaux et faire refaire tout dans les normes, vous seriez ainsi couverts pour les frais occasionnés.