Vitrage autonettoyant : les avantages et inconvénients
Pour éviter la corvée régulière du nettoyage des vitres, il est possible d'investir dans un vitrage autonettoyant. Son coût est plus élevé qu'un vitrage classique mais il représente certains avantages considérables.
Chiffrer votre projet de fenêtres
La fenêtre : l’atout lumière de la maison
Le rôle des fenêtres est de laisser pénétrer la lumière du jour dans la maison, il faut donc les nettoyer régulièrement. En effet, les vitres sales assombrissent les pièces et poussent à solliciter davantage l'éclairage artificiel, ce qui n'est pas économique. La corvée de lavage des vitres s'avère fastidieuse, d'autant qu'elles ne sont pas toutes accessibles aisément. A cela, s'ajoute l'achat de ces produits d'entretien, qu'en outre, on supporte plus ou moins bien lorsqu'on les vaporise. Le vitrage autonettoyant est donc une solution intéressante surtout quand on a beaucoup de surface vitrée.
Le concept du vitrage autonettoyant
Un vitrage autonettoyant est composé d'un verre "float"* qui est recouvert d'une couche très fine d'un matériau minéral hydrophile et photocatalytique, sur sa face extérieure. Ce type de vitrage a le même degré de transparence que son équivalent classique.
Les deux principes :
- La photocatalyse : les matières organiques qui reposent sur la vitre sont décomposées par la lumière du soleil.
- L'hydrophylie. Le verre autonettoyant est hydrophile. Cela a pour effet que l'eau qui entre en contact avec lui n'est plus constituée de gouttes (comme c'est le cas avec du verre classique) mais forme un film. Par conséquent, la pluie le lave au lieu de laisser des traces, parce que le film glisse vers le bas, comme tout corps soumis à la gravité.
Lorsque la vitre est salie, la lumière solaire décompose les saletés et l'eau de pluie rince ensuite ces mêmes saletés en laissant la vitre plus nette.
Où mettre un vitrage autonettoyant ?
Certaines vitres de la maison sont difficilement accessibles et donc difficiles à nettoyer, cela peut être un bon critère pour les remplacer, ou pour les installer lorsqu'on a un projet de construction. Par ailleurs, le verre autonettoyant existe en double vitrage, à isolation thermique et acoustique renforcée.
Parmi les endroits d'accès difficile, sans tenir compte de la configuration particulière de chaque habitation, on peut citer les fenêtres de toit, les garde-corps en verre, les vérandas, les verrières ou encore les loggias.
En revanche, les baies vitrées, les fenêtres, portes-fenêtres comportent a priori moins de difficultés.
Inconvénients
La photocatalyse ne fonctionne qu'avec la lumière du jour, cela ne fonctionne donc que sur des vitres exposées à la lumière solaire.
Le verre autonettoyant évite les saletés organiques, pas minérales. En l'absence prolongée de pluie, on doit projeter de l'eau sur ce type de vitre afin de la débarrasser des impuretés.
Installer des vitrages autonettoyants implique souvent un remplacement de fenêtre complet, car ceux-ci ne sont pas compatibles avec tous les profilés, particulièrement lorsque ceux-ci comportent des pièces en silicone.
Enfin, cette solution ne supprime pas totalement le ménage !
Prix du vitrage autonettoyant
Il faut évidemment compter un budget un peu plus élevé pour bénéficier d'un vitrage autonettoyant, qui coûte environ 25% plus cher qu'un vitrage classique possédant les mêmes caractéristiques isolantes. Une fenêtre aluminium classique à deux vantaux facturée 280€ avec un vitrage classique verra ainsi son prix grimper à environ 360€ avec un verre autonettoyant. Toutefois, l'écart entre les deux types de verres tend à se réduire avec les années.
Prix moyens constatés
Fenêtre | Vitre classique | Vitre autonettoyante |
---|---|---|
Fenêtre PVC standard 2 vantaux | 150€ | 190€ |
Fenêtre aluminium 2 vantaux | 280€ | 350€ |
Fenêtre bois 2 vantaux | 290€ | 365€ |
Baie vitrée aluminium | 470€ | 590€ |
Fenêtre de toit | 230€ | 290€ |
* C'est le type de verre le plus répandu. Float signifie flotter en anglais, c'est le terme qui désigne le procédé de fabrication du verre actuel, mis au point dans les années 60 par l'Anglais Alastair Pilkington. Une fois passé au four, le verre flotte sur un bain d'étain fondu, qui a la particularité d'être une surface extrêmement lisse, ce qui confère à ce type de verre une excellente planéité.