tout savoir sur les travaux de ravalement
Que vous disposiez d’une maison, d’un appartement ou d’un immeuble c’est au propriétaire de réaliser les démarches administratives préalables au chantier. Le ravalement de façade est encadré de manière stricte par les municipalités, vous devez faire des déclarations et des demandes, notamment pour la pose d’un échafaudage. C’est pourquoi il est important que vous connaissiez l’ensemble des étapes de ces travaux, expliquées ci-dessous :
Etape 1 : les démarches préalables au ravalement de façade
Les démarches administratives
Cette demande préalable doit s’accompagner d’un devis détaillé par un professionnel du ravalement. Une fois ce devis en votre possession, il sera à soumettre à la mairie et vous obtiendrez l’accord ou non pour vos travaux sous 1 à 2 mois. après quoi vous pourrez commander votre chantier aux artisans de votre choix.
La gestion de la copropriété
Dans le cas où le ravalement de façade concerne un immeuble en copropriété ou en logements locatifs, les démarches administratives sont différentes. C’est au(x) propriétaire(s) que revient la charge de s’occuper du chantier et des démarches qui vont avec. La DP sera indispensable comme dans le cas d’une maison individuelle, cependant la copropriété devra s’accorder avec le syndicat sur les travaux lors des AG suivant la décision de faire les travaux. Il existe des cas particuliers dans lesquels la phase administrative sera plus complexe comme pour les monuments classés au patrimoine de votre ville.
Lors de la rédaction de la demande, les copropriétaires doivent s’accorder sur la part des travaux qui leur revient et la part en commun dont les frais seront partagés. Le gros oeuvre les gouttières et autres zingueries ainsi que le portail de l’immeuble sont les dépenses qui sont considérées comme communes. Les fenêtres, les volets et les balcons sont eux, à la charge des propriétaires séparément. Le syndic de la copropriété devra gérer cette partie du travail préparatoire.
La commande du chantier
Un chantier de ravalement de façade ne peut être réalisé par un particulier. Cette intervention est lourde et nécessite généralement un échafaudage. De chantier doit être confier à un maître d’oeuvre et à un maître d’ouvrage. Demandez un devis détaillé à l’artisan en charge de vos travaux afin de comprendre au mieux les postes de dépenses et le matériel utilisé. Le ravalement étant un investissement ayant pour but l’amélioration de votre habitation, il rentre dans la catégorie des travaux soumis à une TVA réduite à 7% seulement, ce qui réduit le coût de l’achat des matériaux et également de votre facture finale. Comme précisé plus haut, le crédit d’impôt est également applicable dans certains cas.
Etape 2 : La mise en place du chantier
L’échafaudage
L’échafaudage sera la pierre angulaire de vos travaux. Comment imaginer la rénovation d’un immeuble sans moyens d’accéder à toutes les parties de la façade? Néanmoins, l’installation d’un échafaudage est soumis à des contraintes. Une telle installation nécessite des autorisations de la mairie.
Autorisation de voirie
Elle est obligatoire et soumise aux taxes locales, elle vous permet d’occuper une partie de l’espace public pendant la durée des travaux. L’échafaudage ne doit cependant pas empiéter sur les installations de concessions (électricité, gaz, bouches d’égout, passage piéton, etc…). Cette autorisation a une durée de validité limitée définie. Si les travaux prennent du retard et que vous avez besoin de conserver l’échafaudage plus longtemps, des frais supplémentaires seront à régler.
Autorisation de voisinage
Certains ravalements empiètent sur des murs situés chez vos voisins directs. Dans ce cas la il vous faudra une autorisation de celui-ci vous laissant réaliser les travaux depuis son terrain. Elle peut être accordée à l’amiable ou passer devant un tribunal en cas de litige si votre voisin refuse le passage.
Le choix des matériaux
Les professionnels du bâtiment et du ravalement de façade sauront vous conseiller parfaitement sur les matériaux à utiliser, néanmoins il est important que vous les connaissiez afin d’évaluer vos besoins et le type de travaux à réaliser.
Il existe de nombreux matériaux que l’on peut regrouper en trois grandes catégories :
- Les matériaux classiques, le béton, la pierre, la brique ou encore le bois
- Les enduits qui recouvrent les matériaux classiques
- Les finitions telles que la peinture, le crépi qui s’appliqueront sur les matériaux classiques ou encore sur les enduits.
Etape 3 : les étapes du chantier
La rénovation
Nous entrons maintenant dans le vif du sujet. Une fois le diagnostic réalisé, les murs nettoyés et soignés des pathologies qui le contaminait, il est temps de se pencher sur les rénovations en elles-mêmes. Ces travaux concernent principalement le traitement des joints (rigides ou souples) à l’aide de mortiers spécifiques selon leur nature.
Le mortier à base de chaux ou de ciment sera à privilégier pour les pierres dures.
Pour les joints souples qui s’adaptent aux changements thermiques et aux dilatations liés, il sera nécessaire de les renouveler plus souvent afin d’éviter qu’ils s’effritent et disparaissent au fil du temps. Un mastic spécial sera nécessaire pour les renouveler.
Les fissures dans les murs sont un problème courant qui entraîne des baisses de performances énergétiques dans les immeubles. On peut traiter les fissures comme une réparation de joint si celle-ci est étroite et peu étendue. On dira d’une fissure qu’elle est active si elle s’étend dans le temps. Les fissures inertes, sont elles, des fissures qui n’évoluent pas ou plus. Un simple passage de revêtement suffira à les combler. Il est également possible de ne pas les traiter si elles sont étroites étant donné qu’elles ne causeront pas de problème par la suite.
Le nettoyage
Le nettoyage a pour objectif d’enlever les premières traces de salissure provenant de la pollution ou d’autres déchets dont la façade est fréquemment en contact avant les rénovations prévues. Cette étape permet de réaliser par la suite un diagnostic précis des pathologies que la façade a subi lors des dernières années. La pollution se matérialise par des traces sombres et grises sur la pierre qui lui donnent un aspect terne.
Pour effectuer ce gommage, adressez-vous à un professionnel car c’est un travail technique nécessitant des compétences particulières, autrement vous risquez d’abîmer votre façade.
Le choix de nettoyage est varié, son choix varie sur plusieurs critères, le type de mur, la taille du bâtiment, le coût en voici les principaux :
- Le nettoyage à sec nécessite un ponçage et un peeling de la façade.
- Le nettoyage humide avec des jets à haute pression
- Le nettoyage par projection : le gommage, l’hydrogommage ou encore le sablage.
L’analyse des pathologies et leur traitement
Afin de prendre les bonnes décisions et opter pour les bonnes solutions, il faut détecter l’ensemble des pathologies, à travers un diagnostic complet de la façade à rénover.
Les pathologies visuelles concernent les dégradations liées à l’environnement, la pollution des particules en suspension, les champignons, les algues ou bactéries voire même les projections de déchets… Ces dégradations ont un impact sur l’aspect esthétique de votre habitation, peinture terne qui change de couleur, décollement de la peinture.
Le traitement des pathologies de dégradation des supports :
On parle alors des fissures, des crevasses, des lézardes présentes dans les murs ayant un impact direct sur les risques d’infiltration, la qualité d’isolation ou encore la stabilité de votre logement.
Une fois les pathologies identifiées il faudra les traiter avant d’envisager la rénovation esthétique.
- Régler les problématiques liées aux joints de façades détériorées, qui ont un impact sur les performances énergétiques de votre logement. Il est possible de le refaire entièrement ou de les rénover en comblant les joints.
- S’assurer que l’ensemble des fissures et des crevasses est comblé afin d’éviter les risques d’infiltrations et d’humidité du logement.
La protection des murs et la décoration
Une fois les pathologies traitées et que les murs sont sains, il faut maintenant protéger vos façades de l’environnement (pluie, pollution, déchets etc…). La technique consiste à poser des enduits (il en existe de nombreux) sur les façades et de les peindre pour obtenir un rendu optimal et esthétique. Ces enduits isolants ont pour avantage de prendre moins de place qu’une isolation par l’intérieur et coupe tous les ponts thermiques qui pourraient exister dans le mur. Les enduits sont catégorisés sous trois groupes en fonction de leur capacité de protection.
- Classe D1 : qui a pour objectif d’éviter les infiltrations d’eau dans les murs, on fait fréquemment appel aux hydrofuges et aux lasures qui sont utilisés pour les façades en briques et pierre apparentes.
- Classe D2 : qui a un objectif décoratif de la façade, ce sont des peintures à film mince.
- Classe D3 : regroupe l’ensemble des revêtements épais et semi-épais, tel que le crépis ou le béton.
Certaines couches, selon leur classe permettant de durcir la surface des murs et empêchent l’apparition de nouvelles tâches. Elles peuvent également être hydrofuges et rendent impossible toute pénétration d’humidité.
Il est également judicieux d’envisager le changement de vos fenêtres lors d’un ravalement de façade. Optez pour un double vitrage servant d’isolant thermique et acoustique.