Classes d’énergie : les 7 classes d’énergie décryptées
Vous avez sûrement entendu parler des classes d’énergie qui sont maintenant affichées obligatoirement sur tous les biens immobiliers des agences. Cela donne une bonne idée de la performance énergétique d’une maison ou d’un appartement.
Mais savez-vous exactement à quoi se réfèrent les lettres A à G ? Quel est le meilleur choix à faire lorsque l’on emménage dans une nouvelle habitation en location ou en achat ? On vous dit tout.
La classe énergie, en bref
Il existe 7 classes d’énergie qui vont de la lettre A à la lettre G. Un bien répertorié A est un logement possédant une excellente performance énergétique.
A l’inverse, un appartement qui serait répertorié G est une passoire thermique, c’est-à-dire un logement où il n’y a pas d’isolation thermique ou d’une mauvaise isolation (cas des logements anciens, vétustes). Le logement G émet de fortes émissions deGES (Gaz à Effets de Serre) et correspond à un logement très énergivore et difficile à chauffer de façon économique même avec un bon équipement de chauffage !
Mais entre A et G, les autres lettres ont chacune des critères spécifiques. Retenons que, d’un point de vue immobilier, vous devrez toujours privilégier les logements qui sont notés A, B ou C, car ils offrent de bonnes performances énergétiques.
Pourquoi est-ce si important ?
En choisissant un appartement de classe A, B ou C, vous optez pour un logement qui est peu énergivore. Les fuites d’air sont limitées et le chauffage ne va pas s’échapper par la toiture qui représentent, d’après l’ADEME, 25 à 30 % des déperditions de chaleur de la maison.
Faire le choix d’une bonne étiquette énergétique, c’est participer à l’effort collectif pour la planète, mais c’est aussi faire des économies sur la facture. Une maison parfaitement isolée consomme bien moins (en chauffage l’été ou en climatisation en hiver) par rapport à une maison notée F ou G.
Je souhaite obtenir un devis gratuit pour une rénovation énergétique
Où en êtes-vous ?
Si vous n’êtes pas dans le cas d’un chercheur de bien immobilier à l’achat ou à la location, mais que vous êtes installés depuis plusieurs années, la question peut se poser de savoir si vous habitez dans un logement répondant à des critères de bonne performance énergétique.
Comment le savoir ? Il suffit de contacter un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et de lui demander un DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Ce diagnostic vous donnera des indications précieuses sur l’état de votre isolation thermique et pourra mettre en évidence les zones où des travaux d'isolationseront à prévoir.
Il faut savoir que le DPE a été revu dans sa formulation. Le professionnel contrôle deux fois plus de points dans chaque logement où il effectue son diagnostic. Cela équivaut environ à 60 points de contrôles dans le logement. Le professionnel RGE aura également besoin de se référer aux relevés de consommation énergétique du logement pour attribuer une note.
A savoir : si vous envisagez de changer votre équipement de chauffage, il est fortement recommandé d’effectuer d’abord vos travaux d’isolation thermique avant de choisir votre nouvel équipement. Ceci afin de ne pas faire le choix d’un matériel surdimensionné par rapport à vos besoins réels.
Quelles obligations ?
Le DPE est obligatoire pour les propriétaires souhaitant mettre leur bien immobilier à la vente depuis le 1er juillet 2006. Pour la mise à la location, l’obligation légale date du 1er juillet 2007.
Quant aux annonces émises par les agences immobilières, elles doivent mentionner obligatoirement l’étiquette énergétique des biens.
Pour les propriétaires, une plus-value pour la revente
Les propriétaires qui ont un bien immobilier de classe A, B ou C, peuvent réaliser uneplus-value au moment de la vente ou de la mise en location de leur logement.
Je souhaite obtenir un devis gratuit pour une rénovation énergétique
Décryptage : à quoi correspondent les 7 classes d’énergie ?
Pour obtenir le classement énergétique d’un bien immobilier, on utilise le kWh EP/m² an.
Chaque classe énergétique est évaluée sur le principe de cette mesure qui correspond à la consommation primaire d’énergie ou EP, pour le chauffage, la climatisation et l’eau chaude.
Les 7 classes d’énergie qui vont de A pour la meilleure performance énergétique, à G pour les passoires énergétiques vont apparaître sur le Diagnostic de Performance énergétique (DPE). Ce sont des informations indispensables qui vont aider le futur acheteur ou le futur locataire à évaluer la performance thermique du bien immobilier.
A retenir : une maison qui présente un bon indicateur sur le DPE (noté A, B, C) se revendra de6 à 13 % (en fonction de la région) de plus qu’un bien immobilier avec une moins bonne étiquette énergétique. Quant aux appartements, ils se revendent de 3 à 19 % plus cher s’ils ont une bonne étiquette (toujours en fonction de la localité géographique).
Les catégories pour lesquelles les travaux deviennent obligatoires sont les étiquettes F et G qui représentent des habitations particulièrement énergivores.
Le classement A
Il correspond à un logement particulièrement performant, avec une bonne isolation thermique qui lui donne un niveau de consommation primaire d’énergie inférieur ou égal à 50 kWh/m² an.
Le classement B
Le niveau de consommation primaire d’énergie classé B correspond à 51 à 90 kWh/m² an. Cela va concerner les BBC (Bâtiments Basse Consommation). Un tel niveau ne pourra être obtenu qu’avec une bonne étanchéité à l’air et une isolation thermique renforcée.
De plus, de tels bâtiments utilisent des énergies renouvelables et non des énergies fossiles.
Le classement C
La consommation EP est comprise entre 91 et 150 kWh/m² an. Il s’agit de biens immobiliers correspondant aux standards de la RT 2005 avec chauffage au gaz (chaudière à condensation) ou pompe à chaleur.
On pourra atteindre la note C, en rénovation, en utilisant de bons systèmes de chauffage, mais aussi en ajoutant un complément d’isolation au niveau des combles (pour renforcer la qualité d’isolation au niveau du toit).
Le classement D
La consommation EP est comprise en D entre 151 et 230 kWh/m² an. Cette étiquette énergétique se rapporte le plus souvent à des bâtiments RT 2005 ayant un équipement de chauffage électrique. On situe généralement les habitations des années 1980 à 1990 dans ce classement.
Pour rénover ce type de logement, on passe généralement en revue de l’isolation thermique et en particulier les combles et les fenêtres.
Le classement E
Il correspond souvent à des logements assez anciensremontant avant 1979 et dont le mode de chauffage est électrique. La consommation EP est comprise entre 231 et 330 kWh/m² an.
Ce type de classement implique qu’il y aura beaucoup de travaux de rénovation à prévoir, notamment pour l’isolation thermique du bien pour le rendre moins énergivore. Il rentre dans le dispositif des principales aides octroyées pour ce type de logement pour une rénovation énergétique (éco-PTZ, dispositif MaPrimeRenov’, TVA réduite 5,5 %, prime énergie, aides de l’ANAH, sous conditions de ressources, aides des collectivités locales).
Le classement F
La consommation EP est comprise entre 331 et 420 kWh/m² an. Des travaux de rénovation sont à mettre en place rapidement pour ce type de logements.
Il s’agit le plus souvent de biens immobiliers datant des années 1948 à 1975. Les travaux permettront de réaliser des économies d’énergie sur ce type de biens !
Le classement G
Rares sont les acquéreurs qui s’intéresseront à un logement classé G, à moins de faire une excellente affaire (acheter ce type de logement pour tout démolir et reconstruire).
La consommation EP est supérieure à 420 kWh/m² an. C’est une véritable passoire thermique !
Avant de mettre un bien immobilier (maison ou appartement) en vente ou à la location, il est important d’avoir une bonne étiquette énergétique et d’investir si nécessaire dans des travaux de rénovation.